https://lejournal.cnrs.fr/billets/cogitez-si-vous-voulez-les-decisions-sont-irrationnelles .

Cet article du journal du CNRS bat en brèche une idée communément répandue : nous sommes persuadés que nous prenons nos décisions de manière rationnelle.

Cette croyance prend naissance en Occident au XVIIIe siècle, ou les mouvements intellectuels issus des Lumières s’appuient sur le raisonnement et la rationalité pour développer un mode de pensée Universel qui nous influence encore. 

Pourtant, des dizaines de travaux indiquent que les décisions des individus ne sont qu’exceptionnellement optimales.

Vers le milieu du XXe siècle, des études menées dans les domaines de l’économie ou de la psychologie ont  permis de remettre en cause la prédominance de la rationalité dans les prises de décision.

On constate par exemple que le comportement des agents économiques n’est pas toujours rationnels : il est soumis à d’autres facteurs qui influencent leur décision. On connaît l’importance de la psychologie dans les phénomènes boursiers, liés notamment à l’aversion au risque.

Parmi d’autres facteurs qui influencent nos décisions se trouvent la notion de dilemme et l’importance de la formulation du problème posé. Dans certaines situations la manière de poser un problème peut aboutir à des décisions diamétralement opposées (1).

Sans oublier l’importance de l’outil qui nous sert à prendre des décisions : le cerveau.  Le réseau de neurones qui constituent notre cerveau fonctionne sur des processus de type aléatoire dont l’évolution à intégrer un certain nombre de mécanismes comme l’aversion au risque. Cela a permis à l’espèce humaine de survivre et de s’adapter mais limite également notre capacité à fonctionner de manière rationnelle.

Cette part d’irrationalité est le revers de la médaille d’un mécanisme qui nous permet malgré tout de nous adapter et de garder une grande capacité d’adaptation.  

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(1) Les expériences menées par le psychologue Daniel Kahneman (Prix Nobel d’économie en 2002).

Lorsqu’il confronte des sujets au dilemme suivant – être sûr de sauver uniquement 200 personnes sur 600, ou avoir une chance sur trois de sauver les 600 personnes –, ils choisissent majoritairement le sauvetage assuré de 200 personnes.

Si le même dilemme leur est formulé différemment – laisser mourir à coup sûr 400 personnes ou avoir deux chances sur trois de laisser 600 personnes mourir –, ils préfèrent cette fois laisser faire le hasard plutôt qu’être certains de sacrifier 400 personnes.

extrait de : https://lejournal.cnrs.fr/billets/cogitez-si-vous-voulez-les-decisions-sont-irrationnelles

 

 


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